La bataille en ce lieu
Wace décrit la bataille ainsi :
Vous auriez vu par les grandes plaines se mouvoir troupes et capitaines ; il n'y a ni riche homme, ni baron qui n'ait avec lui son gonfaron (fanion de ralliement)...
Comme les uniformes et les blasons n'existent pas, chaque armée pousse son cri de guerre tout au long de la bataille :
Ceux de France crient « Montjoie », de si belle manière qu'on les entend ; Guillaume crie : « Dex aïe » (Dieu aide), c'est l'enseigne de Normandie...
Ils font grand bruit à venir ensemble. Toute la terre en croule et tremble.
Donc voyez ces chevaliers charger, les uns tourner, les autres se grouper ; hardis, en avant éperonner, ou faire le poltron et trembler.

Voir un extrait du texte original de Wace

LE SITE DE LA BATAILLE DE VAL ES DUNES
La victoire de Guillaume, duc de Normandie, et de Henri 1er, roi de France, sur les barons normands révoltés.
Après avoir échappé à un guet apens fomenté par ses barons de l'ouest de la Normandie, Guillaume les affronte en l'été 1047 dans la première bataille rangée de son histoire. Parti d'Argences où il s'est ravitaillé, le jeune duc retrouve dans la plaine du Val es dunes le roi de France Henri 1er, son seigneur, venu à son secours. C'est un véritable désastre pour les conjurés.
Beaucoup d'entre eux sont taillés en pièce ou périssent noyés dans l'Orne qu'ils tentent de traverser dans leur fuite. La victoire consacre l'autorité du jeune duc sur la Normandie. En octobre, il rassemble l'aristocratie normande à Caen pour y proclamer la trève de Dieu. En souvenir de ce combat, une stèle est érigée à Vimont, à 3km à vol d'oiseau, en 1841, puis une autre ici même à Bellengreville, face au site de la bataille, en 1959.